Le blog de René CHIAVERINI

Hier,  samedi 10 avril,  la médiathèque a été baptisée  "médiathèque Maurice BOURGOGNE".

Alain Bontemps, grand connaisseur de l'histoire et de la petite histoire du village, a procédé à une évocation de la vie de ce "grand monsieur".  Sa modestie l'a sans doute empêché de dire qu'il avait été le co-auteur du projet (ci-contre) de la plaque apposée sur le mur de la médiathèque. 

Des membres de l'instance de démocratie participative (que j'ai eu le plaisir et l'honneur d'animer jusqu'à ma démission), ont regretté  qu'il n'ait pas été précisé que le choix de ce nom (entériné par. délibération du conseil municipal du mois d'avril 2009) s'était fait dans le cadre des travaux de cette commission extra-municipale.

Renforcée par un collège de "sages", elle s'était fixé comme objectif - entre autres - d'honorer les figures marquantes de l'histoire du village , notamment en donnant leur nom à des voies ou des sites de la commune.

Cet évènement a montré que certaines bonnes volontés pouvaient  vraiment oeuvrer pour que vive "l'âme du village" !

Dans la série des évènements mal contrôlés par l'exécutif communal, un fait divers m'a conduit, il y a quelques jours, à écrire au maire qui voudra bien prendre en compte les deux modifications apportées à l'original.

Monsieur le Maire,

Le samedi 20 mars, informé d’une activité anormale (*) dans l’enceinte des services techniques, j’ai découvert que des employés municipaux et l’équipage d’un camion-benne immatriculé dans les Bouches-du-Rhône et appartenant visiblement à une entreprise privée, s’affairaient à l’enlèvement des pierres récupérées lors des travaux de voirie des années 90, entreposées à cet endroit.

A la suite de mon compte-rendu oral immédiat en mairie, vous avez ordonné l’arrêt de cette opération qui avait reçu l’aval de l'adjoint aux travaux, si j’en crois les personnes interrogées.

Il a été dit que cet enlèvement était rendu nécessaire pour gagner de la place dans l’emprise des ST et que  la valeur de ces pierres était inférieure au coût de leur enlèvement.

Rien ne justifie cependant la dispersion de ce qui constitue une partie du patrimoine de la commune sans autorisation du conseil municipal

Si la commune ne peut réaliser ce que fait par exemple la ville de Barjols, à savoir les stocker correctement afin de réduire le volume occupé, je me permets de vous suggérer de les proposer à population nansaise contre, pourquoi pas, un don à la CCAS.

Quoi qu’il en soit, je suis certain que vous n’hésiterez pas à faire toute la lumière quant à l’initiative malheureuse qui motive cette correspondance et à en tirer toutes les conséquences en termes de responsabilités.

En début de votre premier mandat, vous aviez pris le parti d’une grande vigilance en ce qui concerne l’utilisation de la chose publique. Je vous saurai gré, d'une part, de ne pas déroger à cette ligne de conduite, même si dans le cas qui nous préoccupe, nul n’est soupçonné a priori d’avoir agi par intérêt personnel et, d'autre part, de bien vouloir m'informer de la destination prévue de ces pierres.

Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

(*) Je note que cette activité anormale n’a pas interpelé la première adjointe que j’ai croisée  en voiture sur le chemin du cimetière.)

Le vendredi 2 avril, le conseil municipal a refusé le budget 2010 de Madame Filoni par 14 voix  "contre", 1 abstention et 12 voix "pour".

 - la diabolisation de l'opposition, ce qui en soit n'a vraiment aucune importance, compte tenu de   la perception par les Nansais de ce qui de ce qui se passe dans leur village, 

 - le chantage à la peur de la paralysie de la municipalité.

La réponse de l'opposition, préparée elle aussi, a été immédiate. Elle a porté sur les divergences quant aux orientations et aux objectifs ainsi que sur la "manière" avec, notamment,  la mise en accusation des principes autocratiques et d'opacité de Monsieur Poilpret.

Personne ne croira qu'il ne s'est pas informé des dispositions s'appliquant dans ce genre de situation.

Neutralisé dans ses prérogatives, le maire n'y aura certes pas le beau rôle.

Dans la configuration (prévue à l'article L 1612 du code général des collectivités territoriales) choisie par la nouvelle opposition qui s'est constituée, la commune sera sous contrôle de l'Administration (*) jusqu'à nouvel ordre, mais elle continuera à "tourner". Elle fonctionnera sur les bases du budget qui a présenté hier soir, dans la mesure où il est équilibré en recettes et en dépenses. C'est la raison pour laquelle l'oppostion a été contrainte de voter "pour" l'augmentation des 3 taxes locales (habitation, foncier bâti, foncier non bâti), augmentation qui assure précisément  cet équilibre.

Les élus d'opposition publieront dans les jours prochains une lettre expliquant en détail, d'une part, les raisons de leur vote et, d'autre part, ses répercussions sur le fonctionnement de la commune, sujet qui inquiète particulièrement les Nansais. Entre autres, 

  - le budget des associations a été voté et les enveloppes ne seront pas remises en cause,

 - les travaux du Cours seront menés à terme, 

 - les services administratifs de la commune continuent à fonctionner normalement dans toutes leurs

     composantes.

(*) La "tutelle" n'existe plus depuis les lois de décentralisation. En termes de sémantique, il s'agit en effet d'un statut qui ne peut concerner que des personnes faibles, les incapables, malades mentaux, séniles ainsi que les mineurs. Or, par principe, la République fait confiance aux élus... 

Je pense que tout le monde aura compris que l'annonce d'hier concernant les miroirs de sécurité était mon poisson. Nous aurons cependant l'occasion de reparler du fait divers qui est à son origine.

En attendant, un sujet plus sérieux nous préoccupe : Aujourd'hui vendredi, à 19h00, aura lieu le conseil municipal au cours duquel le maire présentera son budget pour 2010 à l'approbation de l'assemblée délibérante.
Après qu'il ait été démontré lors du dernier conseil municipal que la nouvelle opposition formée arithmétiquement de 13 conseillers (constituant donc toujours une minorité sur les 27 membres du CM) était capable de rallier à sa cause, sur certains sujets, le nombre d'élus suffisants pour faire basculer la majorité de Monsieur Poilpret, il reviendra encore à cette opposition de peser sur le débat de façon responsable dans l'intérêt de notre village.
Les votes se feront à bulletin secret.
Venez nombreux.

Un mauvais jeu de mots certes. Mais qui reste à la hauteur de la médiocrité de cette séance du conseil municipal consacré pourtant à ce qui devrait être un acte majeur de l'assemblée délibérante.

Ce débat s'est effectivement résumé à la lecture,

- par le maire des  orientation budgétaire de l'exécutif,

- puis, par des élus de l'opposition d'origine et de la dissidence, des observations sur ces orientations mais surtout des très lourds griefs portant sur la manière de Monsieur Polipret de concevoir l'exercice de ses fonctions.  

Ce qui a été dit dans l'article d'hier (le DOB 2010 à Nans, pourquoi faire ?) s'est confirmé : les délais entre compte administratif, DOB et budget  ne sont pas sérieux !!!  Ils ne laissent aucune place à un vrai débat  et ne permettront certainement pas à l'adjointe aux finances de modifier son projet de budget primitif pour prendre éventuellement en compte les observations de l'opposition.

Nous avons tous appris avec effroi que "Nans avait été touché de plein fouet par la crise" ; l'aménagement du bureau du maire ne rend pas exactement compte de ce marasme. Ce débat a été surtout l'occasion pour lui de tenter de se dédouaner de l'affaire scabreuse des deux emplois à 35 heures votés pourtant à l'unanimité (une voix "contre" qui n'était pas la sienne) une semaine auparavant.  

On constate par ailleurs que l'équipe chargée de la présentation du DOB n'a pas fait de gros efforts de pédagogie !

Oubliés l'écran escamotable et la vidéo-projection mis en place à une certaine époque pour rendre justement plus digestes - notamment par le public à qui l'on doit un minimum de respect - ces séances très techniques (comme le dirait Monsieur Poilpret) ). Oublié sans doute aussi le jeune homme, recruté dans le cadre des emplois aidés comme informaticien (ou assimilé), qui aurait pu monter le POWER POINT synthétisant les lignes directrices de la politique de Monsieur le Maire et faisant apparaître quelques chiffres-clés.

Les grands effets d'annonce sur une meilleure qualité de la communication enregistrés au début de cette mandature ne restent vraiment que des effets d'annonce !